lundi 30 septembre 2013

Elassona - Karambaka : 26 septembre - 90 km

Départ d'Elassona, photo souvenir avec Yannis
Réparation vélo avec assistants de chocs




Parfois il y a des fils électriques qui gâchent tout sur des km


La fin de journée et ses lumières















Réveil tardif, la matinée se passe à bricoler sur le vélo. Yannis, qui a une journée de libre et en bon professionnel, est horrifié par mon pneu très bon marché que j'ai installé après le décès de mon "Marathon" de chez Schwalbe. Du coup il me monte un monstre mais de meilleure qualité : 2'10 un pneu pour partir faire joujou dans la boue mais qui parait il reste roulant. Du coup il faut bidouiller le garde boue car ça frotte tellement le pneu est gros!


Un massif de grès qui préfigure les météores!





Je quitte Elassona vers 14h30 et me dirige vers de nouvelles montagnes. J'ai un peu perdu l'espoir de rallier Kalambaka et les météores dans la journée mais la promesse d'un camping et de la douche chaude qui va avec me fait avancer quand même.

Je n'ai pas croisée un seul mini market sur les 90km. Il y avait bien une ville déportée de la route principale à un moment mais je me battais contre les minutes pour un fois afin de finir avant la nuit.



La vallée que j'ai emprunter sur les 40 derniers kilomètres était juste magique, un faux plat descendant permanent, un vent plutôt favorable et les massifs de grès préfigurant les météores commencent à apparaître de-ci de-là.

Il n'y a personne ici, ou du moins vraiment pas grand monde. C'est très beau et reposant après plusieurs heures de grimpe.

Mes premiers kilomètres de nuit à la loupiotte
J'arrive aux abords de Kalambaka après avoir rouler 20 minutes de nuit. Les 20 minutes que j'ai perdu à réparer l'axe de ma roue arrière qui s'est partiellement cassé sous le poids de ma remorque et des serrages excessifs.

A défaut d'avoir trouver un mini-market et le paquet de pâtes qui va avec je me trouve un petite kantina de routier pour manger de la m... enfin avaler quelques calories tout en discutant et buvant du retsina avec un prêtre qui observait d'un demi œil une sorte de "plus belle la vie" local.

Cette nuit-là je dors accompagné pour un fois. Le chaton à qui j'ai lâché quelques caresses peu de temps auparavant a décidé d'investir ma tente mal fermée pendant que je mangeais. Pas la force de le virer, ça me fait de la compagnie et ça ronfle pas.

Surprise du soir : un chaton

Yannis, si tu lis ces lignes merci beaucoup! Rarement j'ai été accueilli avec autant de gentillesse et d'attention. Bonne chance avec tes vieux vélo, c'est du très beau boulot.










 





 


 


dimanche 29 septembre 2013

Kalivia Varikou - Elassona : 25 septembre - 85km

Le mont Olympe sans la brume de chaleur de l'après-midi
Le Google map du jour 
Montagnes, c'est dur mais c'est beau


 Départ sans baignade matinale, la journée s'annonce sous le signe de la montagne et je ne me sens pas d'humeur marine ce matin.

Je remonte tout d'abord sur Katerini histoire de trouver une banque et de quoi m'alimenter. Finalement j'y passe quelque temps histoire de pondre une note de blog et accessoirement prouver que je suis bien en vie. Je dévalise une boulangerie et prends la route direction Saint Dimitrios puis Elassona : au programme un col de plus de 1000m de dénivelé, moi qui me lasse (maintenant) vite de la plaine je vais être servi.

L'échec du jour sera sans conteste l'oubli de mes lunettes de soleil dans une station service où j'avais fais le plein de carburant (ice tea donc). Je m'en suis rendu compte environ après 2km de la partie la plus pentue de la journée... J'ai la flemme de prendre le vélo et tente le stop, ça a marché pour la descente mais pas pour la montée mais bon c'est pas très grave car à pied sans mes 40 kilos de bordel ça se fait bien. Je n'ai perdu que 30 minutes et me concentre sur les kilomètres me séparant de Agia Dimitrios, charmante bourgade d'altitude et... c'est tout.

Le sommet de l'Olympe semble plus près
Ouais! En haut!















La face cachée de la lune






La grimpe tout seul finalement c'est plutôt confort par rapport au cyclisme en groupe. On va à son rythme et c'est pas plus mal quand on a pas la fibre compétitive comme moi. Enfin ce que je veux dire par là que ça n'a pas grand sens de se battre contre les minutes quand on fait un voyage au long cours comme celui-ci De plus, il n'est pas possible de discuter quand on en ch... enfin quand on est essoufflé.

Bref au bout d'un moment cela se finit et je découvre l'autre côté du mont Olympe juste au passage du col, qui m'était caché depuis pas mal de km par d'autres montagnes.

La descente qui suit est une délivrance mais aussi souvent riche en émotion, tout seul perdu quelque part à profiter de la gravité, à observer, découvrir un nouveau paysage caché par la montée jusque là.

Giorgos, Giorgos, le serveur et Yannis

 J'arrive sur les coups de 6 heures à Elassona où je retrouve Yannis que j'ai contacté via le réseau Warmshowers. Un passionné de  vélo, qui se met doucement au cyclotourisme. Il répare de vieux vélo et je vous invite à checker son site :c'est un vrai travail de pro. Après un premier réglage de mon dérailleur arrière qui avait des ratés sur les grands pignons nous partons avec quelques amis à lui à une Kantina pour manger du mouton, feta etc... accompagnés d'une bonne bière bien fraîche bien sûr.

Sympa mais je les abandonne rapidement, je suis trop crevé de ma journée.


 

samedi 28 septembre 2013

Vergina - Kalivia Varikou : 24 septembre - 80km

 
Une des pièces du musée archéologique de Vergina
 Allez zou direction Vergina centre, la ville est classée au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO ça devrait envoyer! Finalement je ne trouve presque rien, des chantiers de fouilles un peu partout, le site du palais en travaux/fouilles est fermé au public et je ne trouve pas les tombes. Je commence à être sérieusement déçu quand finalement je tombe sur le musée.

Le mon Olympe en ligne de mire
Le musée est incroyable, il est construit autour des tombes excavées dans les années 70-80 et le tumulus a été reconstitué au dessus. On peut donc observer directement les tombes dans leur emplacement d'origine. Les vestiges sont extrêmement bien conservés et même si on a pas accès (heureusement) à l'intérieur des tombes et leurs fresques celles-ci sont reproduites dans le musée.

Les photos étant interdites (j'ai pêché pour celle au dessus) je n'ai pas beaucoup d'images mais le Larnax avec la couronne d'or, l'argenterie sont parfaitement conservée. Les armes et armures décorées d'or sont aussi très impressionnantes. A voir absolument si vous passez dans la région.

Après ça je me rends vers un deuxième site archéologique majeur de la Macédoine, Dion.


Temple d'Isis : la déesse Egyptienne aurait plu à Alexandre

Pour ça je décide de couper par les collines, ça grimpe mais c'est joli et puis les descentes c'est quand même un grand bonheur.

Dion est un complexe assez immense avec la ville au nord et le complexe religieux dans la partie sud. Alors certes il ne reste pas un bâtiment debout mais les explications sont très bonnes. Dion par sa proximité avec le mont Olympe et la présence de nombreuse source fût très tôt un lieu sacré, ou se déroulait les jeux olympiques macédoniens ou les grandes festivités religieuses : Alexandre le grand y effectuât les sacrifices et fêtes avant sa fameuse campagne.

Anciens bains, ça se voit aux petits piliers



Les ruines de la cité, l'Olympe en fond
Un temple initialement consacré à Artemis sera d'ailleurs consacré ensuite à la déesse égyptienne Isis qui aurait plu à Alexandre en Egypte et dont il aurait importé le culte en Macédoine. Ce temple construit autour d'une source est aujourd'hui un marais et cela crée une ambiance naturo-historique assez sympa.

La partie citadine du site est très plus dense et aussi riche de plusieurs mosaïques dont la très aboutie dans la villa Dionysos


Des Monsieurs tout nus si loin de Mykonos?





 Les thermes sont bien reconnaissables par les petits piliers qui soutenaient le plancher du Caldarium et permettait de faire circuler l'air chaud de provenait d'un foyer principal.

Après cette visite je me dirige vers la mer. Les campings sont fermés, pas grave je prends un douche à l'eau froide dans l'un deux et part vers la plage. Camping sauvage sous des sortes de peupliers, tranquillement installé avec mon bout de pain. Ah bah oui j'avais oublié  de retirer de l'argent...



Thessalonique - Vergina : 23 septembre - 90 km

Itinéraire du jour
Départ, Bye Mihali


Marathon extrême qu'ils disaient


Banlieues, voies rapides, friches...

Allez je me décide quitter Thessalonique pour de nouveaux horizons. Comme à chaque fois que je me suis posé confortablement le départ est un eu dur et donc tardif. Je rebrousse chemin et met le cap à l'ouest en direction de Vergina nom moderne de l'antique Agéai.

L'entrée dans Thessalonique était terrible, la sortie n'est pas vraiment plus passionnante. Je bifurque au plus vite sur les petites routes perdues dans les champs de coton.

Mon pneu arrière fait des siennes je n'ai pas retrouvé le petit réparateur dans Thessalonique.

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Le petit pont de bois qui ne tenait plus guère
Je trouve une boutique pour changer ce satané pneu et je le remplace par un pneu route bon marché, il faut dire qu'ils n'ont pas grand chose. 6000 km et dire que certains vont en Chine avec ça, je sais pas ce que j'ai fait de mal ...
 
La route de plaine c'est vite lassant heureusement il y a mes leçons de grecs et Slonovski Bal.
 
La journée se termine en compagnie d'un cycliste grec qui m'indiquera la route de Vergina et me paiera un canon dans une Kantina sur la route.
 
J'arrive à Vergina assez tard et monte mon campement dans les vergers aux alentours. Plâtrée de pâte, bouquin et lever de lune rouge sang.

 


jeudi 26 septembre 2013

Thessalonique : 19-22 Septembre


Devant l'arche de Galérius
Évidemment Thessalonique n'aurait pas été Thessalonique si je n'avais pas été accueilli chez Chara. J'ai finalement passé 5 nuits et 4 jours dans cette ville méditerranéenne au possible et probablement sans y voir un seul nuage.

La première journée nous nous sommes baladé dans le centre, pour voir la Rotonda, l'arche de Galerius,le palais de Galerius pour descendre jusqu'aux quais du côté de la tour blanche. La mer Égée pour la première fois avec en prime une vue sur le mont Olympe, magistrale même depuis Thessalonique (c'est pas à côté).
Les ruines du palais de Galerius
 
Il fait vraiment très chaud et nous allons finalement boire un verre du côté de l'agora romain.

Thessalonique est assez surprenante, on va trouver des monuments antiques ou paléo-chrétiens mais partout autour c'est du récent, pas vraiment de centre ville en vieille pierre comme de par chez nous. Finalement mes premiers vieux bâtiments de 2 ou 3 étages je les découvrirais le soir dans quelques ruelles envahies par les terrasses. Chouette quartier très animé!

Première vue sur le mont Olympe
Le lendemain je port mon vélo à réparer, la roue arrière est complètement voilée et je fais aussi changer les pignons arrières, le deuxième plateau que je ne pouvais même plus utiliser ainsi que la chaîne, pas cher en plus. Ca commençait à devenir compliqué dans les montées. Ensuite un petit restaurant avec soupions, petits poissons et quelques slouvaki et on file au marché ou je craque pour du poupe et de l'espadon habilement négocié au remballage. 10€le kilo pour chaque c'est moins cher qu'ici et beaucoup moins cher qu'à Lyon.




Scène de vie quotidienne
Passage par l'église Saint Dimitrios et ses très anciennes catacombes sur le retour, la soirée du vendredi est la soirée étudiante du coin, donc animée. L'anecdote rigolote de la soirée : après un concert live vraiment très mauvais à l'université je décide de remonter vers la "maison", il y a de l'animation en face dans le local de l'amitié Crétoise de Thessalonique avec 3 musiciens qui jouent de la musique traditionnelle. Je tente le coup et finalement j'ai fini par jouer avec eux un mélange de musique créto-balkanique jusqu'au petit jour. Je tiens aussi à signaler que la légende est vraie: les crétois boivent apparemment beaucoup! 



Avez vous reconnu?

Dans un bout de vieille ville


Le poulpe fait moins le malin
 Si vous jetez un œil sur la photo du "Routard" Grec pour la France vous pourrez admirer cette splendide rue de l'horloge à... La classe.
 
 Le samedi nous prenons de la hauteur avec Chara, Veronika, Maria (comme une fille sur 3 ici) et son frère jusqu'aux rempart et à la citadelle. Incroyable en 50m on passe d'une ville moderne agitée à un havre de paix torturée de ruelles désordonnées. Si on ajoute à ça la vue et les chats qui y traînent partout cela créé une ambiance très agréable.
 
 
Depuis le vieux quartier dans les hauteurs
 
  J'oubliais aussi dans les trucs typiques à tester : le Retsina, alors c'est sur c'est pas du Chablis mais à 3€ la bouteille de 50cl ça permet de changer de la bière. En effet ici le vin est grec et cher. Pas grand chose en dessous de 6€ la bouteille en supermarché pour une qualité parfois discutable pour le prix.
 
Le dimanche c'est pseudo-festival du vin avec quand même une fanfare du coin et quelques clients danseurs improvisés et le soir une grande balade à vélo sur tout le long des quais envahi par la plèbe pour cette journée "sans voiture" heureux hasard qui m'aura permis de marcher au milieu d'une route grec => à ne jamais faire en temps normal si vous tenez à votre vie. 
 

Je finis mon dimanche avec une victoire de l'équipe de France en direct à la tv à l'euro de Basket et un peu de Retsina pour fêter ça. Pas trop le lendemain on retourne "au boulot".


Dernier coucher de soleil
Fanfare et danse grecque





PS : j'ai oublié dans ma dernière note une anecdote sympa sur mon arrivée sur Thessalonique la ville m'est apparu sur les premières note de la rhapsodie Hongroise N°2 de Liszt. La mer est exactement apparue au loin lors de la montée dans les jambes et dans ma musique avec la descente pile poil à 6'10. Quand on se sent perdu sur une sorte de grosse nationale à 2x2 voies ça donne du baume au cœur.

mercredi 25 septembre 2013

Florina - Thessalonique : 18 septembre - 175km

Trajet (un peu long) du jour

Première vue sur le lac Vegoritida
Je pars de Florina sur les coups de 10h30 et me fais conseiller sur la route pour Edessa où je comptais éventuellement m'arrêter.

La route suit tout d'abord une nationale ennuyeuse que je quitte aux abords du lac Vegoritida. La route suit celui sur une bonne moitié avant d'arriver dans d'immense vergers à perte de vue et où je fais le stock de pommes juteuses.

J'arrive à Edessa bien plus tôt qu'envisagé, il faut dire que ça descend pas mal ici.

Route sympa donc
 Après un repas léger je décide de repartir direction Pella, l'ancienne capitale de Philippe II de Macédoine, le papa d'Alexandre donc. La route est assez ennuyeuse, c'est une bonne grosse nationale et ma carte de la Grèce n'est pas assez détaillée pour voir s'il existe un itinéraire bis.

Une fois arrivé à Pella, il se fait déjà 17heures, je suis fatigué et Thessalonique n'est plus qu'à 50km. Tant pis pour la visite je troque ma curiosité pour la promesse d'une douche et d'un lit douillet. Tout cela en me promettant que je reviendrai bien sûr... 

Chara & Mihali
J'arrive donc à Thessalonique après une nouvelle crevaison et les derniers rayons de soleil. Je retrouve ensuite Chara et Mihali. J'avais hébergé Chara par le biais du réseau couchsurfing quasiment 3 semaines, dont 2 pendant mes congés en Corse, le temps qu'elle trouve un appartement sur Lyon pour son semestre en Erasmus. J'avais ensuite rencontré Mihali, son petit ami, pendant ses quelques jours à Lyon. Mihali tient un bar et m'avait promis des bières gratuites si je venais les voir à Thessalonique pendant mon voyage à vélo : et ça, c'est une promesse qui ne s'oublie pas !

mardi 17 septembre 2013

Korçë - Florina : 17 septembre - 90 km

Qui qui c'est qui veut voir le trajet du jour?


Korçë, Eglise orthodoxe et grande : une première!
 J'ai été mauvaise langue en ce qui concerne Korçë, il y a bien un centre ville, avec un sympathique faux air de 93 Tchétchène. Je l'ai raté hier, de toute façon je n'ai rien compris à la géographie de cette ville et je n'ai pas trop le temps de m'y attarder. je profite de mes derniers instants ici pour me faire couper les cheveux à tarif local et je mets le cap vers la Grèce.

Le vent est avec moi, j'ai l'impression d'être une fusée tout en pédalant comme une mamie.
On the road again

Un gros gros youkiki

Pour le ski c'est encore un peu tôt
 Le passage de la frontière est assez amusant. Du côté albanais tout va bien mais par contre les douaniers Grecs sont pas franchement des rigolos. Il y a une queue d'au moins une heure ou deux. Je grille une première partie de la queue sur le conseil d'un local et ensuite je me mets à attendre. Je décide de prendre un petite photo histoire d'illustrer ce bordel absolu entre fouilles et albanais vendant à la volée CD piratés, cigarettes, nourriture, lunettes de soleil...

 Apparemment c'était pas une bonne idée, je me fais appeler par un douanier et pourrir sur place. Pas franchement inquiet j'efface la photo devant lui, incident clos si ce n'est que du coup son collègue prend mon passeport et... me fait passer devant tout le monde. Amis voyageurs à vélo ceci peut être une technique pour gagner une heure de queue!

Après un petit col je m'embarque pour la grosse montée du jour : bienvenue au milieu de nul part. Arrivée au col à environ 1600 mètres d'altitude. Ce sont les remontées mécaniques qui m'ont fait réaliser que ça montait finalement bien raide.







Après ça j'ai droit à 18 km de descente, sans quasiment mettre un coup de pédale, ou alors vraiment pour le fun. La petite laine  rajoutée et la musique dans les écouteurs : c'est parfait.

Arrivée à Florina, je craque encore une fois. Hôtel, 25€ ça va, mais ça tranche avec l'Albanie. Je me promets que demain je jette la tente. En même temps sur tout le trajet il y avait des panneaux partout disant qu'il fallait faire attention aux ours


Boîte à icone + vue à mi descente
Fin de la journée, Olympiakos - PSG (1 - 4) avec des supporters grecs puis notes de blog.

Je pars me jeter dans mon lit pour me reposer, il faut faire attention j'ai subi un jet-lag d'une heure tout de même.

Je viens de me relire, je raconte ma vie et c'est pas forcément passionnant : pas facile de toujours trouver des trucs réellement intéressants ou rigolos. J'essaierai de raconter des blagues de toto tout les 3 paragraphes désormais. Promis.

Ohrid - Korçë : 16 septembre - 85km

Trajet du jour cliquable
Après une pluie matinale qui m'a fortement encouragé a converser plus longuement avec mon oreiller puis mon PC, je me hisse sur ma monture à midi passé. Cap au sud pour longer le lac jusqu'en Albanie. Le mauvais temps gâche un peu la fête, la visibilité mauvaise. Je m'arrête à St Naum pour aller voir le monastère et les "sources" du lac. 



Monastère St Naum
Fresques du Monastère
Un orage dantesque m'arrive alors dessus pile poil quand je suis à portée d'abri, ma chance me suit. Visite du monastère, c'est grand comme un cagibi de luxe mais les fresques valent le coup, ça manque cela dit d'explications comme à Ohrid. Je commence à avoir des besoins de princesse moi!
Petite pause poisson à Pogradec, du Koran une espèce de grosse truite endémique.

Un classique albanais, une maison en construction au milieu de nul part
Photo prise au vol, chouette cadrage cela dit














Kaboul



















Ensuite je reprends la route direction Korçe, des montagnes dénudées des champs un peu partout notamment ¨de maïs en train d'être récolté... à la main.

Finalement rien de vraiment extraordinaire pendant ce trajet.



Homs



Mon arrivée sur Korçë se fait dans la dernière heure de soleil, vers 18hr et quelques. L'été commence à se faire loin et ce n'est pas pour améliorer ma moyenne kilométrique quotidienne.

Passée la banlieue j'arrive dans une ville quasi déserte, parsemée de bâtiments en ruines. Je ne trouve pas de centre ville proprement dit où j'ai l'habitude de trouver du WIFI en temps normal.

C'est surprenant mais moi qui avait toujours rêvé de visiter la Syrie je suis servi.


Bagdad


Je me pose dans un petit bar et me fais conseiller un hôtel pas cher. Propre, 7€ la nuit, une douche pour moi tout seul : vendu ! Les gens sont vraiment sympa avec les touristes ici et ils m'accompagnent en voiture pour être sûr que je trouve l'endroit tout en refusant toue tentative de remerciement par paquet de cigarette interposé.

Dernière nuit en Albanie : il faut venir ici rien que pour voir les clips de musiques populaires à la tv. Une vraie mine d'or sur des chaînes dédiées, impossible de les rater! Vous aurez 99,9% de voir une clarinette, des costumes traditionnelles, une forteresse, des mariés, un chanteur qui alterne costume traditionnel, costard cravate, costard tout court selon les 3 prises de vues que comporte le clip. La plupart du temps vous aurez tout ça en même temps!


dimanche 15 septembre 2013

Debar - Ohrid : 14-15 septembre - 70 km

 Trajet du jour




Première vue sur le lac d'Ohrid à Struga
 Debar, petit déjeuner à l'hôtel : omelette au fromage. Je croise un type avec un casque de vélo au restaurant, évidemment je vais lui parler. Il s'agit d'un belge qui est parti d'Athènes pour remonter vers Zagreb. On échange nos expériences et conseils sur nos futurs trajets respectifs et je lui file une carte dont je n'ai plus utilité. Du coup je décolle tard vers 12h. La route ensuite est plutôt facile, le long d'un lac artificiel puis dans une vallée encaissée. C'est très beau mais je vous épargnerai de nouvelles innombrables photos de paysages naturels.




L'entrée de l'église St Perivlepta Bogorodica
Dejan devant la cathédrale Sainte Sophie















J'arrive au bord du lac d'Ohrid à Struga, petit pause repas en terrasse avec quelques motards du coin à discuter voyage à 2 roues. Puis je reprends ma monture sur quelques kilomètres le long de ce magnifique lac et débarque à Ohrid. La ville et sa région est classée par l'UNESCO et ce n'est certainement pas par hasard.


Forteresse d'Ohrid avec son drapeau de la Macédoine
Je retrouve sur place Dejan, un ami de (très) longue date de Peterson et nous passons la soirée ensemble avec quelques de ses amis. Dejan ma trouvé une petite piaule pas cher tenu par son sympathique cousin.

Le lendemain matin nous nous retrouvons pour une petite visite de la ville. Ohrid est une véritable mine de trésor archéologiques, architecturaux et naturels. La visite commence par la cathédrale Sainte Sophie encore debout malgré ses X siècles. On continue par l'amphithéâtre en montant sur la forteresse où flotte l'étendard Macédonien.
Mosaïques paléochrétiennes

Anecdote intéressante au sujet de ce drapeau. Le soleil de Vergina est un symbole attribué à Philippe II de Macédoine et son fils, le grand Alexandre qui est indirectement responsable d'un grand succès de Claude François (ça et deux trois autres trucs). Il a été repris sur le drapeau de la Macédoine mais ça a pas vraiment plu à la Grèce qui revendique aussi l'héritage d'Alex. Du coup il a été changé en 1995 pour rétablir les échanges commerciaux avec la Grèce... Rien que ça. Sinon la Mozambique a une Kalashnikov sur le sien mais tout le monde s'en fout. 


J'allais presque oublier notre détour vers la spectaculaire église St Perivlepta Bogorodica et ses fresques impressionnantes du XIII et XIVème siècle. L'église n'est pas grande mais elle est entièrement peinte dan un style assez nouveau pour l'époque. Cliquez donc sur le lien précédent pour voir ça, les photos étaient interdites mais les explications passionnantes. Mes compétences théologiques sont proches de mon habilité au tricot mais suffisante pour capter les énormes différences entre Orthodoxie et Christianisme dans le dogme comme pour le seul charpentier superstar connu à ce jour. C'est terrible mais quand je me plonge dans la religion je n'arrête pas de penser à ce merveilleux film des Monty Pythons : Life of Brian. Notamment le début de cet extrait avec la sainte sandale et la sainte gourde...


Le lion dormira avec l'agneau


Ensuite nous redescendons et arrivons sur un énorme complexe archéologique sur lequel Dejan a travaillé quelques temps. Il connaît donc bien les lieux. Il y a à cet endroit un monastère reconstruit dans les années 2000 et où se déroulait alors un baptême orthodoxe. Saviez-vous que les prêtres locaux psaument plus vite que le meilleur rappeur d'Aubervilliers?  Mais j'ai adoré les reste de la  basilique paléochrétiennes du Vème siècle et ses mosaïques. Tant d'informations à digérer d'un seul coup venant de  Dejan ou de son excentrique "ami" philosophe ancien de la légion étrangère (si ça c'est pas inédit).

Animaux et symboles

 Dans les grandes lignes il y a quand même des symboles qui reviennent partout.

* Les fontaines et plus largement l'eau. Dans le baptistère, l'entrée qui arrose tout le sol ensuite et les multiples animaux mais aussi les bâtiments jouxtants (ci-dessus)
 
* La Svatiska plus connue dans nos contrées sous le nom de  croix gammée, a beaucoup plus dans l'art Bizantin primitif (et pas seulement) avant d'être repris par le petit moustachu à la con. Ca me laisse donc espérer que les tags parfois aperçu au détour de périphériques sont essaimés par des passionnés d'art paléochrétien... Non?

* Las animaux de toutes sortes, chacun ayant sa signification propre.
 
Saint Jean de Kanéo


La balade s'est terminée par les bords de lac et un petit restaurant sympathique où avait lieu une fête de famille avec le groupe de musique locale en prime. Le Tavče gravče était délicieux! Malheureusement après ça je n'ai pas été très efficace après ça en ce dimanche ensoleillé.