dimanche 25 août 2013

Mostar - Ljubinje : 23 août - 75 km

La source dans la montagne

Blagaj...
... et son monastère derviche (musulman)



















 Googlemap du trajet

Après avoir discuté avec Genna ( une australienne qui se demandait où j'avais loué mon vélo :-)  je décide de mettre les voiles, enfin les pédales, sur Blagaj. De cette charmante petite bourgade épargnée par la guerre  émerge une rivière directement des tréfonds d'une montagne. Le site est impressionnant et les photos ne rendent pas la hauteur totale de la falaise. La densité de touriste au m² est acceptable et le monastère derviche au pied de la rivière donne une atmosphère paisible à l'ensemble. Je ne regrette pas mon détour

En parlant de guerre, il reste pas mal de bâtiments bien endommagés  à Mostar aussi, avec ces façades criblées ainsi qu'à Stolac. La principale ville sur le trajet.








Nécropole médiévale de Radimlja
L'arrivée sur Stolac se fait par un petit col d'environ 350m de dénivelé, après une courte pause repas dans une nécropole médiévale je repars direction Ljubinje avec un nouveau petit cadeau de 550m environ. Il fait très chaud et je craque dans la montée, je n'y arrive plus, j'avance à 4km/h et mon eau bouillante ne suffit plus à me refroidir. Il est 15 heures, pas d'ombre, pas d'arbre... Finalement je serais sauvé par un petit cimetière perdu avec... un arbre !!! L'ombre qu'il me fallait. Une heure de sieste plus tard je repartais comme un lapin.

Paysages rocailleux en amont de Stolac

Il m'aura fallu plus de 2 mois sur la route pour avoir ma première vraie fringale, c'est une fréquence qui me convient.

Le soir je pose ma tente au bord d'une route après avoir négocié un emplacement entre plan de tomates et séchoir à tabac artisanal. J'arrive même à négocier une douche après un premier refus. Je pense que le cadeau au jeune voisin me suivant partouta aidé: un médaillon de l'étoile rouge de Belgrade que je gardais depuis ma rencontre avec ces supporters de Ljubovija. En serbe on dit Cvrna Svesda, une catastrophe à prononcer.

J'aime bien ces soirées à discuter en serbe avec mes mots appris sur le tas et avec ma  méthode Assimil mais avec surtout pas mal de geste. Au final on arrive presque à passer des soirées à discuter. Que les amateurs de Kant soient rassurés, les discussions ne volent pas bien haut et non je ne suis pas marié! Arrêtez de me poser la question dès que je donne mon âge !

Konjic - Mostar : 22 août - 70 km

Lien Google map


Départ tôdif comme dirait mon père (donc le contraire de tardif) et j'enfourche la bécane pour une des plus belles routes de mon parcours européen.

Il y a un léger vent arrière, une succession de petites côtes et descentes, peu de tunnel et 2 barrages à descendre. Je suis en forme et j'avance à un bon rythme.

Du coup je me prends au jeu et essaye d'améliorer ma moyenne kilométrique. Finalement ça "occupe". 26,2 km/h au final avec juste un petit peu de dénivelé négatif. Je rappelle que je me trimballe avec un VTT et 40 kg de bordel (inclus les 6 kg de la remorque) du coup c'est une belle performance pour mon petit niveau.


Du coup je suis à Mostar avant midi  Ca me laisser le temps de visiter la ville, cuisiner les légumes achetés au bord de la route pour 4 bouchées de pain, faire une bonne grosse sieste.



En grande forme, 26,2km/h moyenne à l'arrivée


La ville est pleine à craquer de touristes : ça ne m'enchante pas vraiment. La ville est célèbre pour son vieux pont, détruit pendant la guerre en 93 et reconstruit à l'identique depuis.


Je loge chez une petite mamie pour 10€ j'ai ma chambre, ma salle de bain et ma cuisine. Je me plains pas.


Soirée pépère.
Mostar et son fameux pont

Sarajevo - Konjic : 21 août - 65 km



La cantine, le patron paye son coup
Il est temps de quitter Sarajevo, après avoir repoussé d'une journée à cause d'un bon gros orage qui avait ébranlé une motivation toute relative.

Nous mangeons une dernière fois au restaurant "Sedef", qui fût notre cantine officielle pour un ou 2 repas quotidien. Très bon, pas cher et le patron est une crème. Le patron paye son litre de rouge, on tarde... Départ tardif, aux alentours de 16 heures soit 6 heures de plus que le programme envisagé la veille...




"LA" descente
Les 30 premiers kilomètres sont un peu durs, ça monte, je suis pas grande forme mais après le tunnel je change de bassin hydraulique : direction la méditerranée dans une descente de plus de 15 km : nouveau record de vitesse à la clef 72km/h la route étant nickel ça pose pas de problème.

Après la visite expéditive de Konjic, son vieux pont et sa vielle ville je continue ma route à la recherche d'un spot pour dormir.




Lac après Konjic

Je tombe finalement sur un camping au bord du lac artificiel. Pas d'eau chaude, le sol est plus proche du tarmac que de l'herbe mais j'ai la flemme de chercher et la nuit arrive.

Encore une fois le sommeil ne sera vraiment pas difficile à trouver.

Sarajevo : 16-20 août

Sarajevo, au final  une semaine complète à l'heure près... J'ai bien cru que je n'arriverai jamais à quitter cette ville.

Ce blog est pour mon voyage à vélo alors je ne m'étendrais pas sur mes pérégrinations sarajevesques. Cela dit je ne peux que vous conseiller cette ville et son ambiance. Après c'est sûr que je ne suis pas très objectif car j'ai très vite été rejoins par Kino que j'avais rencontré à Guca. Ensuite nous avons rencontré Virginie et Héloïse de Rennes  pour former une bonne bande de "joyeux lurons".


Virginie, Héloïse et Kino à notre Tea Bar préféré

La cathédrale de Sarajevo en face d'un bâtiment pas encore reconstruit


Kino en face du bazar

 La ville n'est pas gigantesque, seulement 350 000 habitants mais c'est la seule ville en Europe où vous trouverez une cathédrale, une église orthodoxe, une mosquée et une synagogue dans (quasiment) la même rue.
 
Très vite on se fond dans l'atmosphère, je suis vite devenu ami avec les gars du concert du premier soir et on a remis le couvert dès la samedi.

Reconstitution de l'assassinat de  François Ferdinand 1914 à l'endroit exact




Version filles, tout autant crédible

 De mon côté le temps s'est partagé entre la terrasse de l'hôtel avec mon bouquin et quelques sorties à droite à gauche.



 La palme spéciale revient à la dernière soirée dans un petit troquet local passant de la musique bosnienne et finir finalement avec uniquement le patron, les 2 serveuses, un gars et nous quatre, jusqu'à 4 heures du matin dans un bar "fermé". C'est autre chose que les "Diskos Clubs"



















 
Le pont devant l'école d'art



 
 



La dernière soirée



samedi 24 août 2013

Podromanija – Sarajevo : 15 août – 40km



Un classique sur une nationale
 Matin nuageux, la température dans la tente est supportable. Du coup je ne me presse pas, je n'ai que 40km à faire et je bouquine mon livre commencé à Visegrad. "L'ombre du vent", c'est très prenant et je comprends que ce soit devenu un best seller.

Finalement je m'engage sur la dernière côte, ma clairière se situait aux environ de 1000 m d'altitude. Quelques km plus tard je passe enfin de l'autre côté. Les 30 km seront en grande partie "gratuits".
Enfin la vision de l'autre côté, col 1250 m environ


La vallée de la Miljascka, qui mène à Sarajevo, est splendide et l'arrivée dans la ville est brutale mais très belle. On passe un tunnel et tout d'un coup les pans des montagnes aux alentours sont parés de maisons et de minarets. La ville me donne un belle impression, c'est une ville verticale avec tout les paysages que l'on peut imaginer ainsi que les points de vue multiples à découvrir.
Arrivée


Sarajevo cernée de toute part par les montagnes


Ma première soirée se passera à essayer de trouver des italiens rencontrés à l'auberge de jeunesse où j'eus posé mon paquetage. Un pique-nique était organisé à la "forteresse jaune" et bien sûr je suis allé à la "forteresse blanche" bien plus lointaine et surtout plus haute. En gage de mon effort j'eus quand même droit à un superbe point de vue sur la Sarajevo nocturne. Je redescends pour regarder à nouveau le plan touristique de la ville et finis par tomber sur des guitaristes s'installant à la terrasse d'un café. Pour une fois j'avais pris mon saxophone avec moi et finalement j'y passais la soirée pour un Jam Session improvisée bien sympathique.



Jam improvisée dans une petite montée piétonne de Sarajevo

 

 

 

Visegrad – Podromanija : 14 août - 85 km


Le matin après un petit déjeuner copieux à base de muesli, yaourt et fruits frais. Je me dirige vers un réparateur de vélo que l’on m’a indiqué la veille. Ça tombait bien car ma roue est sacrement voilée et les vitesses ne répondent plus que par un envoi de recommandé en double exemplaire (avec accusé de réception si possible). Il faut le trouver le réparateur, c’est en fait un pavillon reconnaissable uniquement par le chouette VTT garé devant la porte. Les réparations prennent la matinée et je pars direction de Sarajevo avec l’affirmation que la route est bien plane jusqu’à là-bas.

Tunnel et lac artificiel : résumé du début du trajet le long de la Drina


Un résumé du paysage qui s'étale sur plus de 30 km
La suite me prouvera que plat = Col à 1250 m d’altitude. Le début est effectivement plat mais le tiers du trajet s’effectue dans d’innombrables tunnels. Les tunnels c’est ma hantise même si j’ai beau avoir des loupiottes et des réflecteurs ajoutés de partout sur mes sacoches et ma remorque. Les camions ne vous frôlent jamais aussi prêt que là dedans et il y a toujours des petits trottoirs haut qui vous empêche de serrer à fond à droite sous peine de manger le caniveau/ Le pire c'est qu'ils ne sont même pas suffisamment large pour y circuler. 
Ca y est ça commence à monter un peu

 Cela dit le paysage est magnifique, je longe la rivière Drina que j’ai retrouvé à Visegrad et ces gorges enclavées sous le soleil n’offrent aucune prise à la lassitude du voyageur.
La route bifurque finalement sur la droite pour suivre un torrent vif. Les choses sérieuses commencent ça grimpe et même sérieusement sur la fin. J’arrive alors sur un plateau rocailleux, paysage montagneux où la route serpente paresseusement. 
 
 
 

Le plateau et le serpent d'asphalte


 

Une fois à Podromanija je craque, je n’arriverai pas à Sarajavo avant la tombée de la nuit. Après avoir passé la ville je trouve un petit chemin qui me guidera vers mon paradis d’un soir : une petite clairière perdue dans les sapins.  
 

En attendant mon riz...

L’anecdote rigolote de la soirée sera la toilette : finir nu comme un ver dans les bois pour se retrouver nez à nez avec un chevreuil qui passait par là. Je me demande encore lequel de nous deux fût le plus étonné.

Ovcar Banja – Visegrad : 13 août - 65 km

La bande des joyeux français
Le lendemain nous décollons direction Cajetina. La ville où j’avais passé la nuit chez Petar après ma fameuse journée de 4 crevaisons avec voyage en tracteur etc… Après une bonne complet Lepinja bien méritée je quitte mes amis français vers 15 heures, direction la Bosnie. Les premiers kilomètres sont gratuits, il faut comprendre par-là que ça descend. Mais ensuite les choses se corsent un peu plus.




Une petite complet lepinja avant de partir
Entre Kremna et la source où je m’étais fait déposer en tracteur une semaine auparavant je tombe sur un couple de polonais à vélo, Leszek et Sylwia, en train de finir leur repas. Nous faisons  la suite du trajet ensemble. Après un tunnel aussi interminable que non éclairé nous finissons par arriver sur une grande descente jusqu’à Visegrad. Le pont est répertorié UNESCO mais la ville vaut pas grand-chose.
Le pont sur la Drina de Visegrad, classé à l'Unesco, avec  Leszek et Sylwia dessus

 
Nous trouvons un hôtel à 10 euros et allons manger un peu de poisson dans un bon petit restaurant. Encore une fois le sommeil ne sera pas dur à trouver.

Guca - Ovcar Banja : 12 août


Lundi, les adieux s’étiolent. Les 38 Tonnes s’en vont vers 16 heures. Je n’ai pas envie de pédaler. C’est alors que le miracle serbe s’opère une fois de plus, un groupe de français fais route vers un lac aux alentours me propose de m’emmener. Il y a de la place pour moi et le vélo dans le camion.

Finalement nous ne trouverons jamais le lac mais après un bon plat de pâtes avec salade histoire de requinquer nous finissons dans des termes à 38° en nocturne à quelques pas de là.
 
C’est juste parfait.

Je profite de ce post pour poster deux vidéos prise de nous le dimanche après-midi :

 
 
Ainsi que celle-ci :
 
http://www.youtube.com/watch?v=uhldonxeoeU&feature=youtu.be



vendredi 23 août 2013

Guca - 8/11 août

Un groupe dans les oreilles

Il n’y a pas de moyen fiable pour décrire GUCA, il faut le vivre. Des groupes de musiques gipsy partout dans les rues, une ambiance de feu, des gens partout sur la statue du trompettiste. Il y a beaucoup de festival de musique mais Guca est vraiment différent. Le festival en lui-même est gratuit, la bière 50 cl coute 1 euro et les rencontres sont légions c'est un bon départ. Mais c'est surtout cette musique gipsy qui nous entourent de partout qui font cette particularité.
 
Préparation chez Dusan
Kino, Vinko, et Peterson
Kino s’est installé avec nous dans le camping (enfin dans ma tente vu qu’il est arrivé en touriste complet), Vinko n’est resté que deux soirées mais notre première matinée à base de salade, fromage, charcuterie vin rouge fût mémorable dans cet havre de paix de camping chez l’habitant.
Mes amis des 38 Tonnes sont arrivés le jeudi soir et à partir de là nous avons passé notre temps entre inertie de groupe et prestations plus ou moins enflammées : le public donnant toujours le tempo.
Vous comprendrez qu’il est difficile de décrire ces 5 journées un peu folles, mais je retiendrai quelques images.
·         Nos trois amies bulgares, danseuses officielles et infatigables de la fanfare
·         Kino que je perdais toujours pour mieux le retrouver et dont je ne suis pas sûr qu’il ait dormi une seule fois au camping avec nous


Srdjan Azirovic et son orchestre






·         Jouer avec Srdjan Azirovic, accessoirement trompette d’or 2004, ami des 38 Tonnes en after au Lav café sur la colline.

 
 
 
 
 
 
 
 
 


·         Le concert de Boban I markovic sous l’orage le samedi soir.
·         Le dimanche soir, où nous étions le dernier groupe encore présent. Tout Guca nous suivant, ne voulant pas nous laisser partir pour avoir un dernier morceau.

Ambiance du dimanche
 ·         Les larmes de Dusan, l’hôte des 38 tonnes, le lundi  à notre départ pour les derniers morceaux.

La photo avant de partir chacun de son côté

Je ne sais pas quand, mais une chose est sûre, je retournerai un jour à Guca. 

 

Sirogjno - Guca : 7 août - 70 km

Vinko et un couple de français par hasard
Finalement j'apprends par texto interposé que Vinko se trouve pas très loin. A Cajetina, c'est à dire la ville que j'avais quitté la veille. On décide de se retrouver à mi chemin.
Hi Vinko !


Je retrouve Vinko  dans un petit patelin après une petite heure dans le sens inverse de la veille. Nous nous retrouvons devant une petite épicerie où nous ferons causette avec un couple de jeunes parents de Versailles venus voir de la famille dans les parages.

 

Après ça nous décidons de mettre cap au nord et de faire ma dernière expérience serbe des petites routes, cette fois j’ai tout prévu et j’ai téléchargé toutes les petites routes sur le PC. Après une incroyable descente et quelques arrêts pour refroidir mes freins à grand coup d’eau. Nous retrouvons la grande route. Terrible en termes de circulation mais après ces derniers jours de chemin et de routes à plus de 10% de pour moi c’est du beurre. L’arrivée sur Guca ( prononcer goutcha) se fait vers 2 ou 3 hr de l’après-midi et mon eau est maintenant plus proche du  thé. La première bière à Guca fut donc la meilleure.

 

Guca sa Najboljima : "Guca que le meilleur"






La fameuse statut du trompettiste
Nous tournons un peu pour trouver un camping et au bout d’une route en bordure de colline un vieux bonhomme vient nous parler. Vinko, en tant que traducteur officiel pour les 2 jours que nous passerons ensemble, m’informe que son jardin est à notre disposition pour le prix que nous voulons. L’endroit est parfait, pas loin du centre et un vrai havre de paix dans la folie de Guca.



So let’s go in Guca. Les copains arrivent de Croatie demain mais la première soirée fut déjà bien mouvementée avec l’arrivée de Peterson, mon pote serbo-macedono-français et d’un barcelonais rencontré dans le bus : Kino.

jeudi 22 août 2013

Cajetina - Sirogojno : 6 août - 50 km ( + de 1000 m dénivelé...)

Départ de chez mon super hôte, Petar
Le matin je me réveille comme une fleur vers 9 heures. Si si ce genre de fleur tombée du camion et trainée par un paki pendant 3 jours : cette fraicheur là donc.

Après un bon café et une complet Lepinja au restaurant ça va mieux. La complet Lepinja est une sorte de pain chaud ( la lepinja) que l'on arrose de jus de viande, d'œuf et du fameux kajmak. Ca se mange avec une sorte de yaourt maison et ça coute 5€ pour deux, yaourt et eau gazeuse compris.

Je pars donc pour Zlatibor, 4 km de montée et un premier tunnel plus tard je tombe sur une stattion touristiqure pas vraiment passionnante. Je pars direction Sirogojno, un etno village que Petar m'a conseillé, c'est plus ou moins sur la route alors je tente. Ca monte et ça descend raide sans arrêt : après 2 heures sur la route je n'ai du faire que 25km. Arrêt à l'etno musée sous les yeux médusés de la gardienne.


Etno village à Sirogojno
Du coup c'est gratuit pour moi, elle n'en revenait pas que j'étais monté là haut par cette chaleur.

La suite est moins rigolote, j'essaye de prendre une route que je ne trouverai jamais. X km de descente puis X km de montées plus tard dans une gorge où je ne trouvas pas de pont je finis par arriver... Exactement au même endroit : Sirogojno.

Petite déprime là quand même, j'ai encore crevé dans une de ces descente épique ou le goudron décide de disparaitre. Ca y est je suis à nouveau sans chambre à air de rechange et je crains la crevaison tout le reste du trajet.


Encore une vue incroyable, une parmi tant ce jour là.
C'est incroyable comme ces villages que j'ai traversé durant cet après-midi sont isolés. Pas de route pour y aller. Finalement j'ai la flemme de tout, me cale en terrasse et trouve une petite piaule pour 10 euros où je peux cuisiner, faire ma lessive tout en regardant un match du Partizan Belgrade. Pas pire...


vendredi 16 août 2013

Zaovine - Cajetina : 5 août - 20 km vélo + 8 km à pied + 5 km tracteur + 5 km voiture + 30 km vélo

Comme évoqué dans l'article précédent, la journée commence bien avec (heureusement) un petit déjeuner fort copieux tout bien préparé pendant que je remballe mon bordel. Il faut dire que dans ce voyage je ne déteste rien de plus que de paqueter et dépaqueter encore et encore...

De la montagne, des chemins, des sapins. Pour changer

Je décide après ma petite galère d'hier et pour éviter de perdre trop de temps de prendre la route pour Mitrovac et ensuite la route qui rejoint Slivovica (oui comme la boisson nationale) puis qui descend jusqu'à Kremna.

Je ne sais pas si cette route existe vraiment, mais en tout cas je ne l'ai pas trouvée et j'ai finalement fais confiance à un panneau "Zlatibor", ma direction,  avec un vélo dessus et je l'ai donc suivi. Pour le coup j'aurai peut être mieux fait de chercher un peu plus.

Crevaison numéro 3
 Donc cette route monte, et remonte. En gros je fais marche arrière et je m'en rends compte en voyant le lac en contrebas, lac qui ne devrait surtout pas être là à cet endroit. Il y a des maisons dans le coin, ne me demandez pas comment ils font pour arriver jusque là mais des gens vivent ici...

Ca y est je commence sérieusement à être paumé mais j'ai toujours les panneaux vélo pour Zlatibor donc je m'inquiète pas trop, j'essaye de demander mon chemin, ou plutôt trouver où je suis réellement mais les personnes que je croise n'ont pas l'air de trop savoir ce qu'est une carte.

Après quelques temps vient le temps de la descente. La vraie, je me fais un peu plaisir mais les freins chauffent quand même sérieusement. Après quelques km je crève après avoir dépassé une vieille yougo qui trainait par là. Rien que de très normal me direz vous, le problème c'est qu'ensuite je vais crever 2 puis 3 fois.... rien dans le pneu, je comprends pas.


ça descend vraiment pas à moitié


J'ai retrouvé mon appareil photo !!! photo prise en courant

Je redescends, cette fois ça passe. Puis devant un nouveau très beau panorama très beau je décide de prendre une petite photo. Arghhh ! Pas d'appareil, une seule explication, l'appareil a du tomber quand j'ai retourné le vélo pour changer la chambre à air. C'est trop raide, je décide donc d'y retourner en courant. Il y a une source à mi chemin ça fera l'affaire... Il faut noter qu'à ce moment là j'ai encore bien la patate et la motivation, pas vraiment dépité par ces petits tracas, la musique aidant beaucoup pour ça.





Petit voyage en tracteur
Bon je retrouve mon vélo et mon bordel dans la descente et redescends TOUT DOUCEMENT car j'ai plus de chambre à air. PSchhhh, et mer... Bon  je passe à la rustine. Ca tient pas, ou plutôt j'avais pas 1 ni 2 mais 3 ou 4 trous dans cette chambre... Plus de rustine, plus de chambre à air. Paumé dans la montagne qui accessoirement (et pour le fun) abrite des ours. Mes 50 kg de bordel compris vélo ne me permettent pas de tout redescendre à pied.


J'ai pas vraiment le temps de me poser trop de questions qu'un tracteur bondé de personne descend de la montagne par mon chemin.  J'arrive à me faire comprendre pour me faire ramener à la route et hop c'est parti  pour un petit tour de tracteur !


Dans la roue de Petar and Vladimir...
 
Une fois à la route j'arrive à  trouver un kangoo venu remballer la petite vendeuse de miel et autres confitures à côté de la source locale ( en Serbie : source au bord d'une route importante = vendeur ambulant ). Direction le patelin le plus proche, il est 17h et j'ai rien mangé depuis le matin 9h. Passage à l'épicerie pour choper du pain, une Radler et une bouteille de leur yaourt liquide, je sors et... Je tombe sur mes premiers VTTistes après quasi 700km en Serbie. Si ça c'est pas du bol. Je les arrête, en plus ils parelent super bien anglais. Ils me filent une chambre à air et me propose de les suivre jusqu'à Cajetina, à 4 km de Zlatibor. Je suis ravi et la fatigue s'évanouit malgré les cotes sérieuses qui vont suivre.
 
 
Finalement après un petit chorba sur la route dans un restaurant "Etno", Petar me propose de loger chez lui à Cajetina : alleluia, pas de tente à monter ce soir, ces types sont mes  héros de la soirée, et en plus Vladimir est compositeur de musique super intéressant. Arrivée tardive avec les loupiottes et on finit la soirée avec quelques bières et (toujours beaucoup) de la viande. Super conclusion de cette longue journée.