mercredi 31 juillet 2013

Belgrade - Trbusac : 29 juillet - 80 km

Bon il va falloir décoller, de toute façon l'hôtel est plein. Je suis en avance pour Guca donc je vais maintenant passer en mode flâneur. Je décide de suivre la Sava puis la Drina, cap sud-est donc. Avec l'objectif de me poser un peu au parc de Tara près du Lac de Zaovine. En plus il y a l'air d'avoir des pistes cyclables : http://www.serbie.travel/nature-fr/le-parc-national/parc-national-monts-tara/


Taylor
Départ, le temps de faire essayer mon vélo à Taylor, un canadien sur la route depuis près de 10 mois maintenant et je mets le cap pour Ada, la plage de Belgrade dans un grand lac artificiel.

Plage de Ada

Sieste à l'ombre d'un monastère du XIIIème siècle avec chant d'une bonne sœur en fond sonore
 Ensuite plus de piste cyclable, il fait 40° aujourd'hui. Argh que c'est chaud. Après 50 km je m'arrête au premier endroit sympa, le monastère de Grabovac. Repas à 17 heures donc avec le melon qui sauve la vie par cette température.

Il y a peu de panneaux sur les petites routes et je me perds à moitié, je décide donc de retourner sur la grande route en vallée et j'arrive à trouver un petit hôtel restaurant, certes pourri mais pour 10 euros la nuit on va pas faire la fine bouche.


Restaurant du coin, de la viande , de la viande, de la viande...
 Ils ont même le wifi, contrairement à des pays comme l'Allemagne ici on le trouve partout !

Dur, dur de dormir mais ils annoncent meilleur pour le lendemain.
 

 

Belgrade : 25 - 28 juillet


Alors essayons de résumer mon séjour à Belgrade : vacances dans les vacances serait le plus approprié je pense :


Vue sur la confluence depuis la forteresse



Cathédrale orthodoxe Saint Sava



Lever 8 heure du matin, 4 heures de sommeil dans les pattes mais je  me sens en pleine forme. Je croise les fêtards tardifs dans la cour et profite de la fraicheur (relative) matinale pour ma première grosse ballade en ville avec Jasna une amie de Peterson qui me fait découvrir la ville avant ses heures de boulot.

La cour de l'hôtel, à l'ombre, le vélo attaché à l'arbre




Au programme : forteresse, rue piétonne, cathédrale, rues typiques en pente. Sympa mais à midi le soleil commence vraiment à me taper sur le crâne. Je décide de rentrer me poser.












Au final je vais y passer le plus clair de mon temps. Il y a des gens de partout dans le monde, ça parle anglais. Histoires de voyages, et toi d'où tu viens...?












Rivière ou Lac?
Le lendemain, après une vraie nuit : Internet à l'hôtel puis ballade en vélo cette fois. après avoir trouvé un supermarché pour faire le plein de barre de céréales et trouver de quoi cuisiner pour quelques amis je tombe par hasard sur le critical mass de Belgrade. Sympa avec un petit pique nique à la fin sur les rives du Danube en bas de la forteresse. Juste à côté du Novak Djokovic Center. Novak l'homme le plus populaire de Serbie!







Critical mass à Belgrade



Spécial dédicace à Olivier Brachou











  
Au final plus de bateaux bars que de musées avec notamment ce Jazz bar avec vu sur tout Belgrade dans le Bigz, assez incroyable cet endroit dans un immeuble à moitié désaffecté . Une terrasse, un très bon groupe, tout ça sur une terrasse au dixième étage et toujours la pinte à moins de 2 euros. Là j'ai regretté de pas avoir mon appareil photo.


 
Bigz !

 

vendredi 26 juillet 2013

Novi Sad - Belgrade : 24 juillet - 100 km

Départ tranquille vers 11 heures direction Belgrade. Ca grimpe sec dès le début, ma descente de la veille. C'est pas bon ça parce que du coup je sais dès le début que ce sera long et pénible (beaucoup de camions).

Sremski Karlovci, sympa
 La route ensuite a un peu de dénivelé, ça change du plat permanent des plaines pannoniennes et ça fait du bien.

Il y a un vendeur de pastèque et melon tout les kilomètres en moyenne. C'est dingue ils sont partout depuis que je suis en Voïvodine Hongroise ou Serbe. Parfois ils vendent quelques tomates e=ou pêches mais pas plus.

A 20cts le kilo ça donne envie mais le transport de pastèque à vélo... C'est pas franchement l'idéal.
Belgrade au loin
 Du coup je m'arrête pour un melon et je décide de le manger au premier coin sympa avec un banc que je croise soit environ 50 km plus tard une fois arrivé à Zemun en banlieue de Belgrade de l'autre côté de la Sava, le plus grand affluent du Danube.


Excellent melon => bonheur
Finalement j'arrive tranquillement à Belgrade où je vais m'installer dans l'auberge de jeunesse qu'on m'a conseillé: Hedonist. Sympa avec une chouette cour intérieure privée. Soirée guitare et saxophone et découverte des bars sur les quais.
Rue piétonne Belgrade

Novi Sad - Fruska Gora - Novi Sad : 23 juillet - 50 km

Finalement Peterson doit partir pour la macédoine plus vite que prévu, du coup je décide de rester une journée de plus à Novi Sad. Ca tombe bien on s'est couché tard la veille et je suis pas très motivé.

Journée à rattraper mes notes de blog + ballade dans la ville.


La forteresse de Petrograd


A 18 heures je me bouge, le soleil descend et la température redevient supportable. Direction les collines qui surplombent Novi Sad : Fruska Gora.  La carte du parcours est cliquable ici

Tout en haut, la tour TV endommagée pendant la guerre


Bergère, moutons et coucher de soleil

Ca grimpe sec mais pédaler sans bagages... Quel pied. Tout devient bien plus facile, je me met en mode sportif: 17km/heure de moyenne en haut pour un peu plus de 400m de dénivelé. Ca reste petit joueur mais vu la pente ça me va.

En haut pas moyen de trouver une belle vue dégagée, la forêt est dense mais il y a des parcours de VTT partout et je me fais plaisir dans les bois. Enfin redescente, pates, 1 slivo, dodo.

Oh et à propos de la Slivovitz (prononçer Schlivovitza), je vous retranscris ci-dessous l'article wikipedia correspondant, ça m'a fait beaucoup rire :

"La slivovitz est un spiritueux slave sec fait à partir de quetsches, proche de la rakia. On la trouve dans les commerces aux alentours de 45%, mais la slivovitz originale distillée et consommée en milieu rural avoisine les 80% d'alcool. Les familles campagnardes en font souvent de grandes quantités (entre 100 et 200 litres) après la saison des quetsches, le plus souvent en apportant leur récolte à des distilleries coopératives. Cette réserve permet de faire l'année et est aussi utilisée comme désinfectant ou nettoyant."




jeudi 25 juillet 2013

Batina - Novi Sad : 22 juillet - 130 km

Vinko, malgré plusieurs mois sans personne chez lui, accueillait le même soir un couple de suisses francophones qui voyagent pour un an avec leur enfant de 2 ans. Un an de voyage en vélo avec un enfant de 2 ans : comme quoi quand on veut on peut. Mais là il faut sérieusement en vouloir.




La petite maison sur la colline
Lever tôt le matin enfant de 2 ans dans la maison oblige mais assez vite recouché pour un heure supplémentaire de repos. Je passe la matinée à donner des petits coups de mains à Vinko. Les trucs qu'on ne peut faire tout seul genre bouger des trucs volumineux et lourds.


Vinko
Finalement je pars peu après midi et décide de rallier le plus rapidement possible Novi Sad dans l'idée de pouvoir croiser Peterson, un copain franco-yougo qui devrait être sur Belgrade jusqu'au 26/27. Du coup je passe la frontière tout de suite direction la Serbie. Ensuite c'est route à la noix  avec arrêt repas dans la chouette petite ville de Sombor. Je commence à souffrir de la chaleur, l'eau que je transporte est vite bouillante et j'ai du mal à la boire. 130 km en une après-midi quand on en chie (désolé mais c'est le mot) sous le soleil on trouve ça débile.

Je m'arrête à Odzaci, j'arrive même  à me blesser avec un porte de frigo pour attraper une bouteille d'eau gazeuse. Ca saigne pas trop mais c'est moche, ça c'est planté dans le sens de la peau assez profond. J'ai un kit bobo : pansement + scotch de réparation enroulé autour. Ca tient.

Finalement j'arrive à Novi Sad sur les coups de 7 heures et je trouve rapidement l'auberge de jeunesse conseillée par Vinko. Restaurant serbe (= viande + viande + patate) avec des austrliens et une allemande rencontrés à l'auberge et soirée posée au balcon du youth hostel avec Jelen Pivo et Sclivovita de Vinko (pour les connaisseurs)


Novi Sad




mercredi 24 juillet 2013

Dunaföldvar - Batina : 22 juillet - 180 km (!!!)



Réveil pas trop tard 7h30 et tout le monde est déjà parti ! Ils sont dingues ces voyageurs à vélo, ça fait 70km par jour et ça sent obligé de partir à 7 heure du matin. Bon chacun fait ce qu'il lui plait mais quand on sait qu'il faut minimum une heure pour tout remballer ça fait tôt quand même. Départ peu avant 9 heures.

Des cigognes partout, tout le temps

Château de Hajos



Hajos Pincek : pas de maisons, que des caves




Je décide de passer par Hajos, soit un léger crochet par l'Est. Il y a parait il un château sympa, vu le nombre de panneau indiquant la présence du château je suis un peu déçu quand même par le petit bâtiment qui se dessine après les 60 km avalés dans la matinée. J'arrive ensuite à Hajo Pincek. Les caves de la ville, quelques kilomètres plus loin et quasi pas une seule habitation. c'est désert et très étrange mais sympa. Du coup je m'arrête à une cave de producteur à la sortie du village et déguste quelques vins locaux avec des autrichiens.



Autrichiens, d'origine Souabes

 Finalement j'apprends dans un mélange de mon mauvais allemand et de leur mauvais anglais qu'ils sont d'origines souabes et que cette partie de la Hongrie a longtemps été germanophone. Ca explique pourquoi tout le monde me parle en allemand dans le coin. Ca donne envie d'en savoir plus : les minorités en Hongrie et Europe de l'est c'est un foutu bordel et à l'origine de pas mal de problème il y a le fameux traité du Trianon : http://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_du_Trianon




centre ville de Baja


A l'aventure, orientation au soleil
Après ce pit-stop à la cave je me dirige vers Baja, ville sympa sans plus, comme beaucoup de ville Hongroise finalement. Ensuite je suis la digue jusqu'à trouver une zone en travaux. BOn c'est as la première fois mais là les 20 cm de sable c'est juste pas possible. ET ça dure. Du coup je décide partir dans les chmaps où les chemins agricoles sont plutôt de qualité "correcte" par ce temps sec.







Cigogne en mode Gandalf dans la Moria
Du coup je m'oriente au soleil, c'est facile vu qu'il fait beau et après presque 12 km je retrouve une route qui sont, avouons le , plutôt rare dans ce coin extrêmement agricole.

En parlant d'orientation il m'est arrivé un truc rigolo, après Baja je me suis planté de route et m'en suis aperçu en regardant les tournesol, ça penche à l'est, ça aide.

Finalement j'arrive donc enfin du côté de Mohac où je vais pouvoir traverser le Danube par bac, il faut dire que les ponts commencent sérieusement à se faire rare désormais.








Finalement je passe la frontière Croate à Udvar, plus que 20 km jusqu'à Batina. Je suis mort et je repousse la fringale barre de céréales après barre de céréales.
 
Sur le bac pour Mohacs

Fin de journée, montée sur Batina : c'est pas trop tôt
Surprise finale, ça monte bien comme il faut à la fin mais je suis ravi d'arriver et accélère la cadence. J'arrive finalement chez Vinko, un jeune Croate qui retape une vieille bâtisse, initialement cave à vin à flanc de colline, pour en faire à terme un Bed & Breakfast. J'arrive et le repas est déjà prêt, avec un peu de vin rouge acheté à Hajos c'est parfait. Bilan 23km/h de moyenne pour 180 km. J'ai dépassé la fameuse barre des 100 miles fixée en objectif par mes 3 anglais pour leur traversée de la Pannonie.

Des vignes, cool

Budapest - Dunaföldvar : 21 juillet - 100 km

Il  faut finalement bien quitter cette ville et comme à chaque fois, je tarde. Départ 14 heures, cap plein sud.


Route de m...


Ma vitesse moyenne a bien augmenté, seul, sur du plat, paysages pas très intéressant : on se concentre très vite sur ses performances sportives. Au final je finis ma journée à 23km/h de moyenne. Ca veut donc dire 25-27 en vitesse de croisière. Avec tout mon barda c'est pas trop mal.
Boring...
 Camping pas top avec énormément de moustique et juste quelques biketravelers.

 
Au final une journée moyenne mais sous le soleil encore une fois. On va pas se plaindre.

Budapest : 17-20 juillet

 Nous trouvons rapidement un petit appartement privatif pour 12€/personne d'un peu plus de 100 m². Ca c'est l'effet Budapest.

Petit appartement

Après le camping sauvage ça fait tout drôle

 
La cour intérieur, classique à Budapest
 Si la campagne Hongroise  n'est pas toujours passionnante Budapest est une ville incroyable. Bon certes peuplée de (trop) nombreux touristes en cette saison et pas forcément de la plus belle sorte. Ce que j'appelle les touristes easy-jet : je suis anglais, je prends un avion à très bas prix pour allez boire trop d'alcool pas cher sans trop se soucier de la culture ou autre. Ca marche aussi à Barcelone, Bratislava, Prague...

Finalement je n'ai pas pris tant de photos, pas envie de trimballer mon appareil.

Au programme de ces quelques jours : les bains. Déjà fait il y a 4 ans mais un réel bonheur.
Thermes Széchenyi

 Une journée aussi passé avec Grod venue tout spécialement me retrouver dans son périple routier en Europe de 3 semaines. Visite du  Château de Vajdahunyad, de la place des héros, du plus vieux métro d'Europe, Parlement... Mais aussi le meilleur panaché au monde chez Gerbeaud, enseigne emblématique de Budapest. Une bien belle ballade ponctuée par plus que superbe restaurant. Nickel.

 
Château de Vajdahunyad



Promenade avec Roro

Mais Budapest c'est aussi ces ruins pub complétement délirant avec une chouette ambiance  comme "l'instant" ou le szimpla. Les bières restent à environ 2€ la pinte, l'ambiance est détendue jusqu'à l'arrivée des anglais saouls vers 1 heure du matin. Mais bon ça reste correct et on peut même trouver de quoi danser sur autre chose que de l'électro à la noix.

 

L'instant : un des bars emblématique de Pest


 

Esztergom - Budapest : 17 juillet - 80km

Réveil tôt, petit déjeuner pastèque + watermuesli. Et oui on remplace le lait par de l'eau et ça fonctionne plutôt mal. Je vais piquer leur idée par la suite.
Soleil + tente = réveil 7h30 = dur
Nous décidons de continuer par les collines,  quitte à s'être monter 300 m de dénivelé autant profiter de la vue. Nous montons tout d'abord au sommet, super point de vue mais... plus de route. La route sur ma carte étant en fait une sorte de chemin type GR s'enfonçant dans les bois. Tant pis on redescend donc en ville pou allez voir cette primatiale, plus grande église de Hongrie.


Primatiale d'Esztergom vu de l'intérieur
Redescente à Esztergom

 
 
Finalement nous suivons l'eurovélo 6 jusqu'à Budapest, arrivée en début d'après-midi histoire de trouver le temps de trouver un logement.

Arrivée sur Budapest depuis Buda
 


Chain Bridge depuis Pest


 

Györ - Esztergom : 16 juillet - 110 km


Le problème quand on dort dans un vrai lit : c'est de ne pas y rester trop longtemps. Bon tant pis je me lève donc tard et profite d'avoir du Wifi pour faire de la note de blog. Je pars finalement vers 14 heures avec pas grand chose dans le ventre.

Eoliennes de dos = tant pis


Si je vous dis que cette "route" était sur ma carte vous me croyez?



Je me dirige donc vers Komarno, pour retrouver le Danube dont Györ m'avait éloigné. Je me retrouve même à me paumer dans les champs en tentant un "raccourci" évitant les grosses routes. Conclusion : il faut grandement se méfier des routes blanches... Une fois arrivé à Komarno deux choix s'offrent à moi : rive gauche Slovaquie ou rive droite Hongrie. Allez va pour la Slovaquie, j'aime bien passer les ponts.


L'eurovélo 6 à son apogée...


Rencontre avec Euan, Alex and Nick
 Encore une fois je ne regrette finalement pas d'être parti en VTT car les chemins sont parfois capricieux même si je pourrais parfois les éviter. Après un court pique-nique je repars sur les routes ou je rencontre après le classique "arrêt cimetière" (comprendre cimetière = meilleur moyen de trouver de l'eau simplement) je rencontre 3 jeunes anglais avec qui je vais rouler pour la fin de la journée.



J'aime beaucoup les champs de tournesol


Ces jeunes là sont fous, Leeds - Istanbul en quasi ligne droite, en ne prenant que des grosses routes et en un mois et demi à peine. Pas de réchaud, une douche tout les... beaucoup trop longtemps pour cause de camping sauvage  et seulement 3 jours "off" prévu sur le trajet.

Petite course improvisée au milieu du parcours, je prends la roue d'Alex qui tente une échappée, 40 km/h en plat avec tout le bordel ça pique et 33km/h en moyenne après derrière lui sur plusieurs km. Sympa d'arriver en premier en fêtant ça avec, record, une pinte à 70 cts d'euro.


Les 3 british et Esztergom en fond

Je leur propose d'aller au camping d'Esztergom pour la douche et nous montons donc tout en haut de la colline pour trouver un camping... fermé. C'est donc pour ça que les autochtones rigolaient quand on leur demandait si le camping était bien tout en haut de cette route.


Point de vue depuis le camping devenu sauvage

C'est pas bien grave, nous sommes au dessus de la ville, plus d'habitation, une prairie qui va bien et nous campons donc là haut. Chouette soirée à bas de pâtes (j'ai un réchaud moi quand même), ukulélé et saxophone.